Les anciens « premiers de la classe » sont souvent très performants au travail, mais il y a un truc sur lequel ils sont souvent en dessous de la moyenne.
– Ils maîtrisent les codes de la réussite traditionnelle;
– Ils excellent pour comprendre ce qu’on attend d’eux et ils s’adaptent;
– Ils savent mettre beaucoup d’énergie à délivrer avec excellence;
– Ils font des collaborateurs prisés qu’on félicite et qu’on promeut.
Et ils font tout cela très bien car ils ont assimilé très tôt qu’utiliser leurs capacités et leur persévérance pour « bien travailler et répondre aux attentes » leur permettait d’obtenir des bonnes notes, des félicitations et des bons points de leurs parents et de leurs enseignants;
Et que recevoir la reconnaissance, susciter l’admiration et la fierté de ces figures d’autorité rendait souvent la vie plus agréable et plus facile.
Ils ont donc souvent développé un besoin croissant de validation extérieure, et une grande exigence envers eux-mêmes pour continuer à l’obtenir.
A force de se construire sur la validation extérieure comme moteur et comme boussole, ils ont souvent négligé une autre compétence:
La validation intérieure.
– Pouvoir évaluer justement la qualité de notre travail (sans déléguer aux autres le pouvoir de juger si c’est suffisamment bien);
– Savoir ce dont on a vraiment envie ou besoin (vs ce que les autres attendent de nous);
– Se donner la permission de se lancer dans certains projets dans l’incertitude (au lieu de chercher à ce qu’on nous y autorise, qu’on nous confirme que c’est la « bonne réponse » et qu’on ne va pas se tromper)
– Avoir confiance en notre jugement pour prendre des décisions sur les sujets qui nous concernent (paradoxalement les bons élèves savent décider sur pas mal de sujets pros au service desquels ils mettent leur expérience et leur intellect, mais quand il s’agit d’eux mêmes, de choix de carrière ou personnels, c’est plus difficile)
Apprendre à s’écouter et se faire confiance sans penser que les autres savent mieux que nous ce qui est bon pour nous, c’est une compétence clé à développer pour sortir des doutes et reprendre les commandes de sa vie professionnelle et au delà.
Parole d’ancienne première de la classe.
Et déconstruire pour reconstruire, c’est possible, parole de coach.
